Peintures d'intérieur : ces références sont nocives pour la santé selon l'UFC-Que Choisir
Depuis quelques années, on a pu voir apparaître sur les peintures vendues en magasin de bricolage plusieurs indications sur les émissions polluantes. L’UFC-Que Choisir a décidé de se pencher plus précisément sur ces étiquettes et labels qui promettent un moindre impact sur l’environnement et sur la santé. Qu’en est-il vraiment de l’impact de ces peintures dans nos intérieurs ? Peut-on réellement se fier au classement présenté sur les emballages ? Focus sur la peinture, cet indispensable de la décoration d’intérieur.
Un référencement en place depuis 2013
La classification des peintures, qui va de A+ à C, est en place depuis 2013. Elle a pour vocation de mesurer l’impact polluant des peintures dans nos habitats.
Peinture d’intérieur : quels risques ?
Le danger concernant les peintures d’intérieur réside dans la présence des polluants volatils. La présence de COV (composants organiques volatils) provient en particulier des solvants présents dans la composition. Parmi ces polluants, le plus répandu est le formaldéhyde, aussi présent dans les meubles en bois ou les tissus d’ameublement. Ces polluants se répandent dans l’air ambiant et contaminent l’atmosphère durant plusieurs semaines. Les risques pour la santé, en particulier des personnes les plus fragiles, sont nombreux : atteinte du système nerveux, du système reproductif, risque cancérogène.
Quelles peintures sont concernées par l’étude ?
L’association de consommateurs s’est penchée sur plusieurs références de peintures blanches classifiées en A+. Ces peintures, largement utilisées sont en général sélectionnées pour leur classement ou leur label de confiance. L’étude a démontré qu’il faut rester méfiant vis-à-vis des étiquettes. L’appellation « monocouche » par exemple, nécessite en réalité plusieurs couches d’application, et se révèle toxique au même titre que les autres peintures. Les peintures mates ou satinées ont été aussi analysées, de même que les peintures qui garantissent un résultat « sans odeur » ou « odeur agréable ». L’association de consommateurs a aussi passé au crible les deux labels « verts » : l’écolabel européen et la marque NF environnement.
Les résultats inquiétants de l’enquête
Les résultats se penchent en particulier sur le taux de COV : composants organiques volatils. Ces composants sont dangereux car ils se répandent dans l’air ambiant et peuvent être inhalés. Pour un certain nombre de produits classés en A+, le taux enregistré 3 jours après l’application était de 5400 microgrammes de COV par mètre cube. 28 jours plus tard, le taux de COV enregistré était de 1900 microgrammes.
Un classement vraiment fiable ?
Depuis 2016, l’UFC-Que Choisir dénonce un manque de fiabilité de ces classements. La classe A désigne en réalité une émission de COV en-dessous de 1000 microgrammes par mètre cube. Cette limite est particulièrement haute compte tenu du danger représenté.
Certaines substances ne seraient pas non plus prises en considération dans la réglementation en vigueur. Il faut, selon l’association, rester très vigilant vis-à-vis des étiquettes qui peuvent parfois induire en erreur. Une appellation de « peinture à l’eau » doit susciter une certaine méfiance car elle ne garantit pas l’absence de substances dangereuses.
L’utilisation de peintures d’intérieur doit donc faire l’objet d’une grande prudence.
Par Emmanuelle Davot
Rédactrice Web
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